
Allez, tout de suite... la suite !

Mercredi 13 juillet, réveil à 6 h 30 pour cause de petit-déjeuner à 7 h... Miam ! du Nutella sur mes tartines de pain... Du jus de fruit, un thé, des biscuits et muffins industriels... Départ à 8 h dans le brouillard ! Comme la veille nous avions pris des renseignements auprès du refuge concernant la météo et qu'elle n'annonçait pas de pluie, nous partons donc en short et veste gore-tex car il fait frais et humide (le pantalon gore-tex devenant vite très chaud dès les premiers rayons du soleil)... Le brouillard a bien humidifié la végétation et les herbes hautes imbibées d'eau s'égouttent sur nos jambes... Très vite, les chaussettes sont mouillées, puis toute la chaussure (bien qu'elles soient en gore-tex) ! L'humidité est en effet d'abord passé par les chaussettes pour pénétrer dans les chaussures ensuite. De plus, la languette est en tissu non imperméable, donc...

Le refuge de Restanca que nous quittons dans le brouillard :

Nous commençons par un joli petit raidillon : il faut monter à un col. D'un seul coup, cela s'éclaircit au niveau du refuge (zoom)...

... Nous allons peut-être bientôt sécher !
Mais pas du tout, le brouillard revient et bientôt j'ai les mains gelées : je sors les gants ! Comme il faut s'aider des mains dans la montée et toucher le rocher mouillé, les gants sont rapidement trempés et mes doigts sont à la limite de l'onglée !
Durant cette première montée, nous rencontrerons un géologue, un Français, qui va faire l'ascension d'un pic dans le but de prélever 10 kg de roches.
Les premiers lacs sont en vue...

... mais le brouillard nous gâche un peu le paysage...
Heureusement, les fleurs se laissent admirer, même sans soleil !
Pour celle-ci, je pense à ranunculus seguieri :

Soldanelle...

... en voulant photographier cette fleur d'ail...

... une petite grenouille attend son prince charmant !

Ah ! Le voilà qui arrive...

...



Pulsatille printanière...

Nous arrivons au col du Lac (Estany) de Mar où nous prenons un petit en-cas...

Nous en profiterons même pour essorer nos chaussettes avant de les remettre dans les chaussures trempées !
... Et puis nous amorçons la descente vers les lacs :

Chouette une trouée de ciel bleu !

Mais ce ne sera pas suffisant pour nous réchauffer et, pendant la pause déjeuner, je quitte les chaussures, essore les chaussettes et les mets à sécher avec les gants sur une pierre. J'enfile les chaussettes de la veille pour me réchauffer les pieds (ils sont gelés) et mets le pantalon gore-tex ! A la fin repas, je remettrai les chaussettes mouillées dans les chaussures (il faut bien garder une paire de chaussettes sèches : je n'ai que 2 paires) !
On remonte encore un peu et puis on entame la longue, très longue descente vers le refuge de Conangles (1 555 m). Les cols et lacs étant situés aux alentours des 2 300 - 2 500 m, je vous laisse imaginer la descente ! Le ciel commence à se dégager un peu et le soleil fait son apparition ce qui nous réchauffe un peu. Par contre, dès que les nuages le cachent, le froid se fait ressentir. Ce qui fait que nous ne savons plus comment nous habiller et passons du T.shirt à la polaire, de la polaire au T.shirt...
Un sapin se fait remarquer, je ne peux m'empêcher de demander à Jean-Pierre de l'immortaliser sur la photo...

Et puis, la prairie fait sont apparition, avec ses champs d'iris des Pyrénées !

Une anomalie dans le lot...

Nous arrivons au refuge à 17 h et la première chose que nous faisons c'est de mettre nos chaussures et chaussettes à sécher (mes gants aussi) ! Après la douche chaude à 2 € (les prix augmentent de 50 centimes chaque jour si cela continue à la fin du séjour ce sera un vrai luxe), je fais ma première lessive en espérant qu'elle séchera (le temps n'étant pas de la partie je n'en avais pas encore fait jusque là). Vu que mes chaussettes sont trempées, je décide de les laver pour garder en réserve l'autre paire (celle qui est sèche mais a déjà servi). Et puis c'est la séance de "crémage" des muscles endoloris (mollets, cuisses, épaules, haut du dos).
Nous attendons l'heure du dîner qui sera servi à 20 h. Entre-temps, d'autres randonneurs sont arrivés... Une majorité d'Espagnols très bruyants et qui prennent d'assaut les minuscules sanitaires (nous nous félicitons d'avoir fait notre douche dès en arrivant). La table est dressée (enfin les tables mises bout à bout qui forment une immense tablée comme pour un banquet)... Le dîner va être bruyant... Mais, surprise, 4 assiettes sont déposées sur une table à part... D'un commun accord avec Jean-Pierre, nous décidons qu'il faudra nous y diriger dès que le feu vert sera donné pour passer à table... 20 h ! Les premiers randonneurs se dirigent vers la grande table... Le gardien du refuge nous désigne la petite table... Ouf ! Nous serons au calme pour dîner... Vraiment au calme, parce qu'après la soupe moulinée aux légumes, les 2 assiettes supplémentaires seront retirées. Une énorme salade accompagnée de tomates et une non moins énorme cuisse de poulet par personne viennent compléter le repas qui se terminera par un yaourt.
Après avoir demandé le petit-déjeuner pour 6 h (la journée du lendemain sera longue) et avoir été chercher mon linge et nos chaussures à peine secs nous montons au dortoir. J'arriverai à étendre le reste de mon linge sur les barreaux de mon lit pour qu'il finisse de sécher pendant la nuit. Nous programmons le réveil à 5 h 30 et nous nous endormons rapidement.
Bilan de la journée : 15,2 km, 752 m de dénivelé positif et 1 210 m de dénivelé négatif.