Voici un petit compte-rendu de mes trois jours passés à Bidart !
La demeure où nous avons logé et qui porte le nom d'
Emak bakia...en traduction littérale basque : "fichez-moi la paix" !
Son histoire :
"
La maison a été construite en 1912, il y a 100 ans, pour une famille princière roumaine avec du matériel en provenance de la Roumanie. La nièce du premier propriétaire, la princesse Maria Despina zu Sayn-Wittgenstein, âgée de 94 ans, vit actuellement à Francfort (Allemagne). Elle a passé ses premières vacances dans la maison de Bidart.
Plus tard, la maison a été vendue pour deux millons de francs à un viticulteur de Bordeaux, qui l'a renommée "Villa Gérard". Entre 1939 et 1945, la maison est devenue un poste-frontière pour les occupants allemands. En 1951, la maison a été acquise par la société Socata (constructeur et équipementier aéronautique) de Tarbes, qui l'a transformée en maison familiale de vacances pour ses employés.
Pendant ses 100 ans d'existence, la maison a souffert beaucoup de modifications. Néanmoins, des décorations en bois, la cheminée décorée avec la tête de Méduse, le balcon et les arcades donnant sur la mer sont toujours là".
source : EITB
La fameuse cheminée et ses sculptures sur bois...
La vue depuis notre salon !
Billard et baby-foot sont à notre disposition ! Un cuistot est sur place et les menus sont copieux et très goûteux !
Lorsque le trop plein de notre panse devient difficilement supportable, un chemin privé nous permet d'accéder jusqu'à la plage située en contrebas "du palais"...
Vue du littoral depuis la chambre, en direction du nord...
Vue vers le sud et le pays basque espagnol...
Le premier jour est dédié à l'ornithologie...comme par hasard ! Les quelques volatiles photographiés rejoindront la rubrique qui va bien ! Nous sommes en fin de migration prénuptiale, il n'y a plus grand chose qui bouge, tant en mer que sur la réserve espagnole de Plaiaundi !
Nous commençons par le fort de Soccoa, sur la commune de Ciboure...
De timides vaguelettes viennent mourir au pied de la digue...
Le lendemain, nous partons visiter la grotte aux sorcières sur la commune de Zuggaramurdi !
"Comme leur nom l'indique, ces grottes sont surtout réputées pour leurs sorcières. L'histoire de ces sorcières date de l'année 1610 qui connut une de ces vagues de sorcellerie qui périodiquement embrasaient le Pays Basque. Elle s'étendit sur la zone de l'extrême Nord-Est de la Navarre, voisin de la province du Labourd.
C'est ainsi que l'inquisiteur Don Juan del Valle Alvarado, du tribunal de Logroño fut mandaté pour inspecter cette zone. Il passa plusieurs mois à Zugarramurdi et recueillit de nombreuses dénonciations selon lesquelles près de 300 personnes (sans compter les enfants) furent inculpées pour délits de sorcellerie. Quarante personnes choisies parmi celles qui semblaient les plus coupables, furent emprisonnées et emmenées à Logroño.
L'inquisition accusait ces gens d'avoir le diable pour dieu et de célébrer des messes noires ; on les accusait aussi de métamorphoses, de provoquer des tempêtes en mer (Zugarramurdi n'est pas très éloigné de la côte Cantabrique et les sorcières étaient accusées de provoquer des tempêtes pour que les bateaux qui entraient ou sortaient de Saint Jean de Luz se perdent en mer). On les accusait de maléfices contre les champs, les bêtes et contre les gens. Et enfin, entre autres choses, ils furent accusés d'être vampires et nécrophages.
C'est ainsi que les 7 et 8 Novembre 1610, les sorcières reçurent leur sentence: 18 d'entre eux furent absous; 12 furent brûlés sur le bûcher, dont cinq en effigie car ils étaient déjà morts en prison. On infligea aux autres, des peines telles que la perte de leurs biens, la réclusion à perpétuité, ou l'emprisonnement limité. Les personnages importants accusés de célébrer des messes noires à Zugarramurdi, étaient Graciana de Barrenetxea et son époux Miguel de Goiburu, respectivement Reine et Roi; Joanes de Etxalar accusé d'être le bourreau exécutant les peines et obéissant aux ordres du diable; Maria Chipia, fameuse maîtresse dans l'art de la sorcellerie; Joanes de Goiburu qui était le txistulari (celui qui joue d'une sorte de flûte, le txistu) dans les réunions de sorcières et Juan de Sansin qui jouait du tambour."
Source cote.basque.net
La journée est bien entamée et nous reprenons le chemin de notre villégiature, faisant halte dans les villages basque de Sare et d'Ascain. Nous emprunterons un chemin qui nous incitera à ne pas lambiner en route !
Le séjour s'achève déjà ! Nous rentrerons le lendemain sous une pluie battante, non sans avoir jeté un dernier regard vers l'océan !
