Tout le monde est bien reposé ? Parce qu'on va repartir...
Samedi 16 juillet... Réveil à 6 h 30 afin de pouvoir prendre le petit déjeuner à 7 h (normalement il est servi entre 8 h et 10 h). Sur mon plateau, je dépose : 1 banane, un jus de fruit, une tasse de thé, des viennoiseries et aussi 2 tranches de pain, une petite tranche de jambon et une pomme qui iront dans mon sac et seront grignotés à midi avec le fromage du premier jour (il en reste encore).
Nous quittons l'hôtel à 7 h 45 et attaquons tout de suite par une montée assez soutenue. Quelques minutes, plus tard, nous quittons pantalons gore-tex et polaires et sortons casquettes et lunettes de soleil... Et oui, il fait déjà bien chaud dès le matin !
Le sentier est bien tracé : il y a des marques blanches, rouges, vertes... on ne risque pas de se perdre !
Un peu plus loin, une flèche rouge sur un rocher indique d'emprunter le pont, ce qui est confirmé par le topo qui précise qu'il faut traverser une première fois le torrent, puis le traverser à nouveau...
Jean-Pierre se dévoue pour traverser le premier : s'il passe, je passerai aussi, vu que je suis plus légère !
Nous suivons le cours d'eau puis commençons à chercher un endroit pour traverser à nouveau. De l'autre côté de la rive, nous apercevons un couple d'espagnols qui continue sans traverser peut-être qu'ils ne vont pas au même endroit que nous...
Nous avons beau chercher, nous n'arrivons pas à trouver de passage pour traverser le torrent. Le courant du torrent est très fort et les pierres qui pourraient nous permettre de prendre appui sont très éloignées et couvertes de mousse. Nous continuons à remonter le torrent avec l'espoir de trouver un endroit un peu plus calme. Le passage n'est pas idéal, mais Jean-Pierre se lance et ne peut s'empêcher de se mouiller les pieds dans le cours d'eau. Je ne le sens pas et préfère continuer dans l'espoir de trouver un endroit plus approprié pour passer. Je ne trouve rien et la rive où se trouve Jean-Pierre commence à s'élever. Il faut que je réussisse à traverser avant que l'autre rive soit inaccessible ! Je trouve enfin un passage, mais finalement le pied gauche tombe à l'eau... Tant pis ! Je monte pour rejoindre enfin Jean-Pierre et nous poursuivons notre route. Nous apercevons nos Espagnols : si nous avions su, nous aurions rebroussé chemin, retraversé le pont et les aurions suivis !
Il faut maintenant suivre des points bleus et des cairns dans les gros blocs d'éboulis. Un peu plus loin, des points rouges remplaceront les bleus. Puis les névés font leur apparition pour alterner avec les gros blocs.
Dans des paysages superbes, la montée continue...
Un peu plus loin, nous trouvons bien des cairns, mais pas de points rouges ! Il y a des cairns qui partent vers la droite, d'autres vers la gauche... Où aller ? Nos Espagnols vont sur la droite. Jean-Pierre consulte le GPS : il faudrait aller sur la gauche... Il retrouve enfin les points rouges et nous les suivons. Un peu plus tard, les Espagnols qui s'étaient trompés de chemin nous rejoignent et nous doublent : de vrais isards !
Nous poursuivons tranquillement notre chemin...
Alors que nous apercevons enfin le Col de Literole, encore loin, nous nous rendons compte qu'il faut descendre pour remonter ! Elle est interminable cette montée !
Avant d'attaquer la dernière partie enneigée et beaucoup plus raide, nous nous installons sur un tas d'éboulis pour déjeuner, puis chausser les crampons.
A quelques mètres du col de Literole (2 983 mètres d'altitude)...
Nous franchissons le col par un petit pas d'escalade. Des vautours nous survolent, mais pas le temps de s'attarder à les admirer quand Jean-Pierre me le fait remarquer : je suis en plein passage délicat.
Une fois le col franchi, c'est la descente vers le refuge du Portillon (notre point de chute)...
Je me retourne pour voir le panorama et le chemin parcouru depuis le col...
Le lac du Portillon et le refuge sont en vue...
... mais la descente n'est pas terminée et plutôt raide et délicate (dans les éboulis d'abord, puis les petites pierres qui roulent sous les pieds et nous font glisser prennent le relais). Mais elle est également très fleurie !
vue sur le Lac du Portillon et le refuge situé à droite du barrage :
Nous arrivons au refuge vers 16 h 30.
La douche chaude est annoncée pour la modique somme de... 3 € ! Sauf qu'elle ne fonctionne pas... ce sera donc douche gratuite, mais froide ! Et même gelée ! Et puis lessive : l'eau est tellement glacée que j'en attrape des crampes aux mains !
Le dîner est servi à 19 h : soupe de légumes, riz + viande de mouton (avec de la sauce pour faire glisser la plâtrée de riz), fromage et crème caramel. A notre table 3 rugbymen toulousain, un couple qui débute en randonnée de montagne, un accompagnateur et 2 adolescents.
Nous nous couchons pas trop tard car le réveil est programmé pour 5 h 30 le lendemain.
Un peu plus tard, l'accompagnateur et ses 2 ados nous rejoignent dans le dortoir. Ne demandant rien à personne, l'accompagnateur prend l'initiative de fermer volet et fenêtre : il est l'heure de dormir pour tout le monde !
Bilan de la journée : 11,7 km, 1 307 m de dénivelé positif, 500 m de dénivelé négatif.
