Le dimanche 22 juillet, nous sommes partis (Jean-Pierre, Jean et moi) en début d'après-midi, direction l'Espagne et plus exactement l'Hospital de Benasque pour y passer la nuit. En effet, le lendemain nous avions prévu de tenter l'ascension de l'Aneto, plus haut sommet des Pyrénées, culminant à 3 404 m.
Il nous aura fallu 4 heures pour arriver à destination sous un ciel couvert, la météo continuant cependant de prévoir du grand beau temps pour le lendemain. Etant donné que c'était la seule fenêtre de vrai beau temps annoncée pour la semaine, nous espérions que ces prévisions seraient confirmées le lendemain.


Cet hôtel (3 étoiles), vous le connaissez déjà, je vous l'avais présenté en 2016 : nous y avions fait une halte avec Jean-Pierre à l'occasion de notre trek sur la HRP.
Bien mieux que de passer la soirée en refuge avant une grande course comme celle-ci, le choix de cet hôtel fût plus que judicieux. Pour la modique somme de 70 € par personne nous avons pu partager une petite suite à 3 lits, prendre une douche chaude, bénéficier d'un dîner plus que copieux et d'un délicieux petit-déjeuner le lendemain.
Après le fameux Vermouth en apéritif, j'ai choisi en entrée un plat de Cannelloni aux champignons, suivi d'un magret de canard accompagné d'une poire pochée et d'une petite sauce délicieuse. Le fromage blanc aux fruits rouges qui me fut servi en guise de dessert acheva ce repas gargantuesque : il faut bien prendre des forces pour le lendemain !
Une bonne nuit de sommeil et un petit-déjeuner buffet servi à 4 h 30, nous voilà prêts pour prendre la navette de 5 h 30 (nous avions prévu de prendre celle de 5 h mais cela faisait vraiment trop juste de prendre le petit-déjeuner en 20 minutes) qui nous conduit au parking de la Besurta où nous arrivons environ 20 minutes plus tard (1 920 m). Nous ajustons les frontales et démarrons la randonnée...

Comme indiqué dans le topo, à peine 45 minutes plus tard, nous arrivons au refuge de la Rencluse (2 140 m)...

Aux alentours de 2 600 m, nous trouvons les premiers névés.

La neige est dure. Nous chaussons rapidement les crampons. Plutôt que les éboulis, nous privilégions les grandes langues de neige, histoire de rendre la montée plus facile.
Nous approchons du Col du Portillon mais il semble que nous ayons un peu dévié sur la droite...

D'ici, nous apercevons l'Aneto...

Nous devons descendre un peu pour pouvoir franchir ce passage obligé, mais nous y voilà rapidement !


Il est vraiment photogénique ce Portillon !

A la fin de la descente, nous rechaussons les crampons...

Oh, la bonne idée que de redescendre de l'Aneto en parapente !

Histoire sans paroles : Aneto en vue, on garde son souffle, on économise son énergie, on regarde sa progression...




Plus que 100 m de dénivellé...

50 m...

Nous attendons que le "Pas de Mahomet", petit passage d'escalade un peu aérien, se libère...

Nous y voilà, dans le fameux passage...

Plus que quelques mètres...

Sommet (à 12 h 13 précises) !

De là haut, le panorama est à couper le souffle...




Nous profitons du fait que le pas de Mahomet est libre pour redescendre et nous déjeunons au pied des rochers, tandis que les randonneurs arrivent et commencent à s'accumuler. En effet, certains ayant besoin d'être encordés pour franchir ces quelques blocs rocheux, tant à la montée qu'à la descente, une petite file d'attente commence à se former. Nous sommes bien contents de ne pas avoir eu à patienter pour l'ascension finale.
Restaurés et reposés, nous entamons la descente...


Nous franchissons le Col du Portillon dans l'autre sens...

Un dernier regard sur l'Aneto...

Jean qui cherche un passage plus direct que celui emprunté le matin (il s’avérera que celui emprunté le matin était le bon)...

Les crampons dans le fond du sac, nous attaquons les gros blocs. Le refuge que nous avons en vue se rapproche tout doucement...

Les gentianes bien épanouies à cette heure de la journée, embellissent le sentier...

Les vaches au milieu desquelles nous sommes passées le matin, alors qu'elles dormaient, sont maintenant bien réveillées...

Nous arrivons au parking de la Besurta quelques minutes avant 17 h, tout pile pour prendre la navette qui arrive vite en surcharge, le chauffeur acceptant de prendre plus de passagers qu'il n'y a de places assises. Comme nous sommes les premiers à descendre, nous devons jouer des coudes pour nous frayer un passage, tout en faisant attention de ne blesser personne avec nos piolets.
Nous reprenons la voiture un peu après 17 h 30 et faisons les 4 h de route dans l'autre sens, arrivant au camping de Luz à 21 h 30 passées. Une bonne douche (nous avons mangé des sandwiches en voiture) et au lit !
Le lendemain, le mauvais temps nous oblige à nous reposer le matin. L'après-midi, nous allons faire notre petit pèlerinage à Lourdes et le soir je me délecte à écouter l'Orphéon de Luz en concert à l'Eglise des Templiers.
