Gentiane aux Pyrénées... Février 2025 !
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Quelques règles de bon sens à lire et à suivre SVP ...
- Prendre du plaisir et donner du plaisir dans l'utilisation de ce forum, il est fait pour ça !
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- Avant de poster un nouveau sujet, réfléchir à la meilleure rubrique pour le poster : éviter de tout poster dans "Vos sorties et celles des champis", ça devient illisible ... viewtopic.php?f=2&t=13139
- Avant de poster les premières photos, voir le mode d'emploi viewtopic.php?f=4&t=8329
- Dans les posts, ne jamais donner d'éléments précis d'identification : nom/prénom, adresse mail, numéro de téléphone, endroit précis de cueillette; sauf bien sûr par messages privés (MP)
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- girolle
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
merci Gentiane pour cette belle balade, c'est vraiment superbe.
pour l'orchidée à identifier c'est une Dactylorhiza majalis subsp alpestris, ces feuilles de base sont larges. Différencier Gymnadenia austriaca et gabasiana (Nigritelle) n'est pas facile et je veux dire à César et Ecureuil que je l'ai déjà mise dans mon post sur les orchidées. Cette belle orchidée pousse en grand nombre dans les Pyrénées, elle est très belle et relativement petite.
MJ
pour l'orchidée à identifier c'est une Dactylorhiza majalis subsp alpestris, ces feuilles de base sont larges. Différencier Gymnadenia austriaca et gabasiana (Nigritelle) n'est pas facile et je veux dire à César et Ecureuil que je l'ai déjà mise dans mon post sur les orchidées. Cette belle orchidée pousse en grand nombre dans les Pyrénées, elle est très belle et relativement petite.
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Ah ! Voilà une randonnée qui me fait rêver. Les Gours blancs sont un lieu maudit pour moi. chaque fois que j'ai voulu m'y rendre, l'orage tonnait ! C'est également un très joli compte rendu agrémenté de photos qui ne le sont pas moins.
"Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage" Jean De La Fontaine
"Les signes et les symboles gouvernent le monde, pas les lois ni les mots" Confucius
https://www.flickr.com/photos/donbenvenuto/
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Merci à tous pour vos sympathiques commentaires qui me font rougir...

C'est vrai que chaque jour de nouvelles découvertes, de nouvelles rencontres et de nouveaux paysages !Hervé92 a écrit :Je découvre la suite des aventures de Gentiane dans les Pyrénées, toujours aussi dépaysantes. Merci pour le partage

Nous n'avions que les pastilles pour rendre l'eau potable... pas l'urine !seb65 a écrit :De mieux en mieux ! Et même plus besoin de t'aider à l'identification des oiseaux ! Je trouve que la nigritelle est une très belle et originale orchidée !
Un épisode encore très agréable tant à lire qu'à visionner !![]()
Par contre, je croyais que les vrais baroudeurs en manque d'eau buvaient leur urine !!?![]()

Jeff, je transmets tes félicitations à Jean-Pierre : c'est lui qui a tout organisé !ecureuil a écrit :Toujours aussi agréable a lire et a regarder les péripéties de gentiane et jean pierre .Cette rando me parait vraiment consequente.Pas besoin de somnifère pour dormir le soir .Je vous felicite aussi pour l'organisation ,c'est réglé comme du papier musique bravo !!!
La nigritelle est tres belle .Je ne l'ais jamais vue merci gentiane pour cette decouverte!!En attente de la suite![]()
![]()
jeff

Je te remercie pour l'identification de la Dactylorhiza majalis subsp alpestris, Girolle, je vais pouvoir éditer. Je me souviens effectivement des Nigritelles que tu avais postées sur ton sujet. Je les avais trouvées magnifiques et espérais pouvoir les rencontrer moi aussi un jour.girolle a écrit :merci Gentiane pour cette belle balade, c'est vraiment superbe.
pour l'orchidée à identifier c'est une Dactylorhiza majalis subsp alpestris, ces feuilles de base sont larges. Différencier Gymnadenia austriaca et gabasiana (Nigritelle) n'est pas facile et je veux dire à César et Ecureuil que je l'ai déjà mise dans mon post sur les orchidées. Cette belle orchidée pousse en grand nombre dans les Pyrénées, elle est très belle et relativement petite.
MJ

Il ne faut pas dire que c'est un lieu maudit... Ce n'était pas le bon moment tout simplement. Je suis certaine que la prochaine tentative sera la bonne, avec un magnifique ciel bleu !DonBenvenuto a écrit :Ah ! Voilà une randonnée qui me fait rêver. Les Gours blancs sont un lieu maudit pour moi. chaque fois que j'ai voulu m'y rendre, l'orage tonnait ! C'est également un très joli compte rendu agrémenté de photos qui ne le sont pas moins.

Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé, Christopher McCandless (Into the Wild)
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
La première orchidée à identifier est Gymnadenia conopsea, l'orchis moucheron.
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Super balade !
Plus de 1000 m de dénivelé, chapeau
ça fait quelques années que je me contente de 6 ou 700

Plus de 1000 m de dénivelé, chapeau



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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Merci à tous les deux !
J'édite tout de suite l'identification de mon orchidée mystère... Merci à toi DonBenvenuto !

J'édite tout de suite l'identification de mon orchidée mystère... Merci à toi DonBenvenuto !

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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Comme promis, la deuxième partie de l'épisode 8...
Nous arrivons donc au refuge de Viados, en milieu d'après-midi (j'ai oublié de noter l'heure). Première mission : s'assurer que nous pourrons y dormir ce soir. Nous n'avons, en effet pas réservé (tous les autres refuges ont été réservés avant de partir, mais à celui-ci personne ne répondait et nous n'étions pas certains, après 8 jours de marche et en fonction du déroulement du périple, d'arriver ce jour-là, le précédent ou le suivant, ).
Nous sommes un peu inquiets car il y a énormément de monde : des randonneurs et aussi des vététistes. Nous nous apercevrons le lendemain, que non seulement la HRP et le GR11 passent par ici, mais également le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Certains cependant, s'arrêtent uniquement pour prendre un rafraîchissement et faire une petite pause.
Parmi les personnes qui sont là, nous remarquons tout de suite un Monsieur assez âgé qui parle, parle, parle en français, en espagnol... il ne fait que parler !
Je sors mes fiches (je me suis fait des fiches avec un peu de vocabulaire en espagnol, n'ayant plus pratiqué depuis le lycée), mais commence par demander s'ils parlent français (sait-on jamais). Ils ne parlent pas mieux français que je parle espagnol, nous allons donc faire un mix des deux ! Après vérification... nous pouvons passer la nuit ici ! L'un des gardiens du refuge (ils sont trois : 1 plus âgé et 2 plus jeunes), donc un des plus jeunes nous conduit à l'extérieur dans une annexe où il y a 3 dortoirs et nous montre le dortoir où nous passerons la nuit. Il fait des efforts pour parler français et je lui précise les mots de vocabulaire qui lui manquent.
Nous commençons par prendre un rafraîchissement parce que l'eau à la micropure ce n'était franchement pas top ! Nous en profitons pour admirer le paysage aux abords du refuge...

(je n'ai plus qu'à choisir la petite grange de mes rêves...)
La vue superbe sur les Posets...

Puis, nous décidons d'aller sans plus tarder (vu le monde qu'il y a) d'aller prendre notre douche, dont il faut d'abord s'acquitter du montant (2 €) avant d'en profiter. Nous comprenons qu'il faut attendre notre tour en bas (la douche est au premier étage) et prendre son mal en patience : c'est long ! Puis quelqu'un fait signe à Jean-Pierre : nous montons. Jean-Pierre prend la douche de gauche, mais je m'aperçois que celle de droite est fermée. Je patiente donc encore un peu. Arrive une dame avec un clé censée ouvrir la douche de droite... Sauf que cela ne fonctionne pas sur cette douche (il est écrit 1 sur le porte-clé ce qui correspondrait à la douche de gauche). Finalement, quelqu'un sort de la douche de droite avec la clé n° 2 et la dame prend possession de celle-ci (après m'avoir remis la clé de la douche de Jean-Pierre) ! Qu'à cela ne tienne, j'attendrai que Jean-Pierre sorte (il ne devrait pas être long). Pendant que je patiente (une queue commence à se former), le gardien le plus âgé demande quelque chose de façon peu aimable en espagnol. Personne ne semble comprendre. Il demande en français si nous avons payé pour la douche. Tout le monde acquiesce. Il repart. Au bout de quelques minutes, Jean-Pierre sort et je peux enfin prendre ma douche. Je me dépêche, vu le monde qu'il y a derrière. Puis ressors. A peine dehors, Papy grincheux (c'est comme ça que j'ai surnommé le gardien du refuge) me confisque la clé ne me laissant même pas le temps de refermer la douche. Je rejoins Jean-Pierre et nous regagnons notre dortoir pour ranger nos affaires et prendre possession de notre couchage avant qu'il n'y ait trop de monde. Jean-Pierre remarque sous un lit un verre avec un dentier dedans. Il me dit, je pense savoir à qui il appartient... au papy qui ne faisait que parler tout à l'heure !
Là où nous avions pris notre douche, il y avait des lavabos, avec un écriteau précisant qu'il ne fallait pas laver le linge ici. Je vais donc voir les gardiens de refuge pour demander où il est possible de laver notre linge. Papy grincheux m'explique l'endroit (une autre annexe possédant un évier). Et c'est parti pour la lessive que nous mettons à sécher. Pendant que le linge sèche, nous nous installons sur un banc à l'ombre du refuge.
Je m'aperçois que la monture de mes lunettes de soleil est cassée. Cela pourrait être réparable avec un point de colle... Me voici avec mon plus beau sourire partie demander à Papy grincheux de la colle pour mes lunettes... Finalement, il n'est pas si grincheux que cela et me confie ce dont j'ai besoin. Avec Jean-Pierre, nous tentons la réparation : pourvu que cela tienne jusqu'à la fin du périple !
Installés sur notre banc, j'entreprends la rédaction du compte rendu de la journée. Papy dentier, installé non loin de nous sur le banc, est toujours en grande discussion. Alors que nous profitons du repos et que je suis plongée dans mon écriture, une odeur nauséabonde vient me chatouiller les narines... La personne installée à côté de moi (que je n'avais pas remarquée jusqu'alors) vient d'enlever ses chaussures dévoilant des pieds et jambes noirs de crasse, des ongles incrustés... Après s'être tripoté les pieds et avoir mis ses sandales, la jeune femme sort une boite de cacahuètes... sans doute seront-elles plus goûteuses... Beurk !
A chaque mouvement, il y a aussi l'odeur de ses aisselles qui remonte à la surface ! Je me hâte de finir mon écriture et nous partons un peu plus loin derrière le refuge, au calme et surtout à l'air pur pour finir la journée.
Avant d'aller dîner, nous allons ranger notre linge qui est maintenant sec. Et là, surprise, je ne retrouve pas mes chaussettes ! Je regarde partout : il y a du linge de tout le monde : elles auraient pu être déplacées ou tombées (je regarde aussi par terre), mais je ne les vois pas ! On ne m'a quand même pas volé mes chaussettes ? Il s'agit peut-être d'une erreur : la personne qui me les a prises s'en sera rendu compte et je les retrouverai après dîner... Je suis quand même contrariée. En temps ordinaire, perdre ou me faire voler une paire de chaussettes ne m'aurait pas fait autant d'effet mais, là, il ne me reste qu'une seule paire maintenant... Et comment je vais faire si la paire qui me reste est mouillée... Je n'aurai plus rien à mettre dans mes pieds ! Jean-Pierre me rappelle que l'étape du lendemain s'arrête à Parzan et qu'il y a de quoi faire des courses. Je devrais pouvoir me racheter une paire de chaussettes...
Sur ce, nous allons dîner, il est déjà 20 h. Il nous faut patienter dans le couloir du refuge : il y a tellement de monde qu'ils sont obligés de placer les gens et les faire rentrer au fur et mesure. Passe devant nous, Miss Cracra, ses pieds et jambes toujours aussi noirs... Elle se couchera sans se laver c'est sûr, les douches étant fermées à 20 h !
On nous installe sur une petite table au milieu du réfectoire. Nous partageons notre table avec un jeune couple d'espagnols très sympathiques et un peu timides. A une autre table sur ma gauche, Papy dentier, comme éteint, les yeux dans le vague, il ne parle plus, comme épuisé (je crois même qu'il a oublié son dentier et je ne l'ai pas vu manger grand chose).
La soupe avec des pâtes à potages est servie dans de magnifiques soupières en terre cuite et décorées. Je regrette de ne pas les avoir prises en photo. Autant notre couple d'espagnols que nous, faisons honneur aux plats : jardinière de légumes, puis viande de bœuf avec de la sauce et des carottes et un yaourt en dessert complètent le dîner. C'est l'un des sympathique gardiens qui nous sert. Il est content de nous voir finir les plats. Nous lui disons que c'est très bon. Il nous fait de grands sourires. Un peu avant la fin du repas, on perçoit comme une agitation. Certaines personnes quittent la table. Le gardien du refuge nous explique qu'il y a le coucher du soleil sur les Posets. Il se dépêche de nous servir le dessert pour que nous puissions en profiter. Nous avons l'impression que nous sommes ses chouchous !
Et le spectacle commence !



Juste après le coucher du soleil c'est le lever de lune (la seule photo à peu près publiable, c'est celle de Jean-Pierre) !

Il est maintenant l'heure d'aller se coucher... Une dernière inspection pour vérifier que mes chaussettes ne sont pas réapparues... Non, toujours pas...
Ce n'est pas une bonne idée : j'ai choisi le lit en hauteur juste au-dessus de celui de Papy dentier et il ronfle ! J'entends ses ronflements et j'ai l'impression que les vibrations remontent le long de la paroi et se propagent jusque sur mon oreiller. Je suis de plus contrariée par la disparition de mes chaussettes, ce qui fait que je passerai une mauvaise nuit faite de cauchemars, la pleine lune n'arrangeant rien (j'y suis assez réactive)...
Nous arrivons donc au refuge de Viados, en milieu d'après-midi (j'ai oublié de noter l'heure). Première mission : s'assurer que nous pourrons y dormir ce soir. Nous n'avons, en effet pas réservé (tous les autres refuges ont été réservés avant de partir, mais à celui-ci personne ne répondait et nous n'étions pas certains, après 8 jours de marche et en fonction du déroulement du périple, d'arriver ce jour-là, le précédent ou le suivant, ).
Nous sommes un peu inquiets car il y a énormément de monde : des randonneurs et aussi des vététistes. Nous nous apercevrons le lendemain, que non seulement la HRP et le GR11 passent par ici, mais également le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Certains cependant, s'arrêtent uniquement pour prendre un rafraîchissement et faire une petite pause.
Parmi les personnes qui sont là, nous remarquons tout de suite un Monsieur assez âgé qui parle, parle, parle en français, en espagnol... il ne fait que parler !
Je sors mes fiches (je me suis fait des fiches avec un peu de vocabulaire en espagnol, n'ayant plus pratiqué depuis le lycée), mais commence par demander s'ils parlent français (sait-on jamais). Ils ne parlent pas mieux français que je parle espagnol, nous allons donc faire un mix des deux ! Après vérification... nous pouvons passer la nuit ici ! L'un des gardiens du refuge (ils sont trois : 1 plus âgé et 2 plus jeunes), donc un des plus jeunes nous conduit à l'extérieur dans une annexe où il y a 3 dortoirs et nous montre le dortoir où nous passerons la nuit. Il fait des efforts pour parler français et je lui précise les mots de vocabulaire qui lui manquent.
Nous commençons par prendre un rafraîchissement parce que l'eau à la micropure ce n'était franchement pas top ! Nous en profitons pour admirer le paysage aux abords du refuge...

(je n'ai plus qu'à choisir la petite grange de mes rêves...)
La vue superbe sur les Posets...

Puis, nous décidons d'aller sans plus tarder (vu le monde qu'il y a) d'aller prendre notre douche, dont il faut d'abord s'acquitter du montant (2 €) avant d'en profiter. Nous comprenons qu'il faut attendre notre tour en bas (la douche est au premier étage) et prendre son mal en patience : c'est long ! Puis quelqu'un fait signe à Jean-Pierre : nous montons. Jean-Pierre prend la douche de gauche, mais je m'aperçois que celle de droite est fermée. Je patiente donc encore un peu. Arrive une dame avec un clé censée ouvrir la douche de droite... Sauf que cela ne fonctionne pas sur cette douche (il est écrit 1 sur le porte-clé ce qui correspondrait à la douche de gauche). Finalement, quelqu'un sort de la douche de droite avec la clé n° 2 et la dame prend possession de celle-ci (après m'avoir remis la clé de la douche de Jean-Pierre) ! Qu'à cela ne tienne, j'attendrai que Jean-Pierre sorte (il ne devrait pas être long). Pendant que je patiente (une queue commence à se former), le gardien le plus âgé demande quelque chose de façon peu aimable en espagnol. Personne ne semble comprendre. Il demande en français si nous avons payé pour la douche. Tout le monde acquiesce. Il repart. Au bout de quelques minutes, Jean-Pierre sort et je peux enfin prendre ma douche. Je me dépêche, vu le monde qu'il y a derrière. Puis ressors. A peine dehors, Papy grincheux (c'est comme ça que j'ai surnommé le gardien du refuge) me confisque la clé ne me laissant même pas le temps de refermer la douche. Je rejoins Jean-Pierre et nous regagnons notre dortoir pour ranger nos affaires et prendre possession de notre couchage avant qu'il n'y ait trop de monde. Jean-Pierre remarque sous un lit un verre avec un dentier dedans. Il me dit, je pense savoir à qui il appartient... au papy qui ne faisait que parler tout à l'heure !
Là où nous avions pris notre douche, il y avait des lavabos, avec un écriteau précisant qu'il ne fallait pas laver le linge ici. Je vais donc voir les gardiens de refuge pour demander où il est possible de laver notre linge. Papy grincheux m'explique l'endroit (une autre annexe possédant un évier). Et c'est parti pour la lessive que nous mettons à sécher. Pendant que le linge sèche, nous nous installons sur un banc à l'ombre du refuge.
Je m'aperçois que la monture de mes lunettes de soleil est cassée. Cela pourrait être réparable avec un point de colle... Me voici avec mon plus beau sourire partie demander à Papy grincheux de la colle pour mes lunettes... Finalement, il n'est pas si grincheux que cela et me confie ce dont j'ai besoin. Avec Jean-Pierre, nous tentons la réparation : pourvu que cela tienne jusqu'à la fin du périple !
Installés sur notre banc, j'entreprends la rédaction du compte rendu de la journée. Papy dentier, installé non loin de nous sur le banc, est toujours en grande discussion. Alors que nous profitons du repos et que je suis plongée dans mon écriture, une odeur nauséabonde vient me chatouiller les narines... La personne installée à côté de moi (que je n'avais pas remarquée jusqu'alors) vient d'enlever ses chaussures dévoilant des pieds et jambes noirs de crasse, des ongles incrustés... Après s'être tripoté les pieds et avoir mis ses sandales, la jeune femme sort une boite de cacahuètes... sans doute seront-elles plus goûteuses... Beurk !

Avant d'aller dîner, nous allons ranger notre linge qui est maintenant sec. Et là, surprise, je ne retrouve pas mes chaussettes ! Je regarde partout : il y a du linge de tout le monde : elles auraient pu être déplacées ou tombées (je regarde aussi par terre), mais je ne les vois pas ! On ne m'a quand même pas volé mes chaussettes ? Il s'agit peut-être d'une erreur : la personne qui me les a prises s'en sera rendu compte et je les retrouverai après dîner... Je suis quand même contrariée. En temps ordinaire, perdre ou me faire voler une paire de chaussettes ne m'aurait pas fait autant d'effet mais, là, il ne me reste qu'une seule paire maintenant... Et comment je vais faire si la paire qui me reste est mouillée... Je n'aurai plus rien à mettre dans mes pieds ! Jean-Pierre me rappelle que l'étape du lendemain s'arrête à Parzan et qu'il y a de quoi faire des courses. Je devrais pouvoir me racheter une paire de chaussettes...
Sur ce, nous allons dîner, il est déjà 20 h. Il nous faut patienter dans le couloir du refuge : il y a tellement de monde qu'ils sont obligés de placer les gens et les faire rentrer au fur et mesure. Passe devant nous, Miss Cracra, ses pieds et jambes toujours aussi noirs... Elle se couchera sans se laver c'est sûr, les douches étant fermées à 20 h !
On nous installe sur une petite table au milieu du réfectoire. Nous partageons notre table avec un jeune couple d'espagnols très sympathiques et un peu timides. A une autre table sur ma gauche, Papy dentier, comme éteint, les yeux dans le vague, il ne parle plus, comme épuisé (je crois même qu'il a oublié son dentier et je ne l'ai pas vu manger grand chose).
La soupe avec des pâtes à potages est servie dans de magnifiques soupières en terre cuite et décorées. Je regrette de ne pas les avoir prises en photo. Autant notre couple d'espagnols que nous, faisons honneur aux plats : jardinière de légumes, puis viande de bœuf avec de la sauce et des carottes et un yaourt en dessert complètent le dîner. C'est l'un des sympathique gardiens qui nous sert. Il est content de nous voir finir les plats. Nous lui disons que c'est très bon. Il nous fait de grands sourires. Un peu avant la fin du repas, on perçoit comme une agitation. Certaines personnes quittent la table. Le gardien du refuge nous explique qu'il y a le coucher du soleil sur les Posets. Il se dépêche de nous servir le dessert pour que nous puissions en profiter. Nous avons l'impression que nous sommes ses chouchous !
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Les paysages sont somptueux , ça valait bien une paire de chaussette , sinon , ça me rappelle ma première nuit en chambrée avec 35 marsouins , les cra-cra ,eux,finissaient dans la douche froide ,on était un peu plus expéditifs mais les paysages étaient beaucoup moins beau .Il a fallu que j'attende mon affectation en Nouvelle Calédonie pour admirer des paysages aussi beau



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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Aaaah... les joies de la colocation ! Compte-rendu super agréable à lire...et une photo de coucher de soleil magnifique !



"Je préfère le vin d'ici à l'au-delà ". F. Blanche
"La seule chasse, qui à mes yeux, affiche encore de nos jours une certaine légitimité, reste sans conteste la chasse d'eau ! ". Anonyme
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Merci à tous les deux, César et Seb ! 

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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Quel récit vivant des petits tracas et surprises de la vie en refuge ! Mais le coucher de soleil et le lever de lune sur les Posets valent bien ça. Les photos sont de toute beauté.
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Tres impressionnant les POSETS!!Les recits de gentiane c'est un regal a lire ,avec des photos de ci dela,une petite anecdote aussi chaque jour .J'esperes qu'il y a encore des episodes a venir
jeff


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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Merci à tous les deux, DonBenvenuto et Jeff !
Le périple touche à sa fin, Jeff, plus que 3 épisodes, mais il y aura quelques bonus : la suite des vacances avec la famille à notre retour et quelques belles balades dans les Hautes-Pyrénées !
Le périple touche à sa fin, Jeff, plus que 3 épisodes, mais il y aura quelques bonus : la suite des vacances avec la famille à notre retour et quelques belles balades dans les Hautes-Pyrénées !

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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Mardi 19 juillet...
Le réveil est programmée à 6 h 30 afin d'être prêts à prendre le petit-déjeuner à 7 heures piles. Mais celui-ci tarde un peu à venir... pourtant, il est composé de plusieurs ingrédients industriels (mini-croissant, divers gâteaux et biscuits, brique de jus de fruits), le pain de la veille a été passé au four... au moins le thé est chaud !
N'ayant pu m'empêcher de regarder une dernière fois pour voir si mes chaussettes étaient réapparues, nous partons à 7 h 50, mon sac allégé de quelques grammes...
Nous empruntons le GR11 qui démarre par une piste. Sans nous en rendre compte, comme nous le faisons en plaine, nous allongeons le pas, ce qui me déclenche assez rapidement une douleur dans la hanche. Il va falloir faire attention. La première partie se passe en forêt et nous sommes accompagnés par les chants des oiseaux, mais ils sont suffisamment cachés pour que nous ne puissions les voir... Nous profitons de la fraîcheur des arbres avant de déboucher sur une plaine qui nous offre un joli panorama.

La chaleur est écrasante et nous savons que nous avons beaucoup de kilomètres à parcourir. Nous nous concentrons sur les merveilles que Dame Nature nous offre...

Peut-être de l'Arnica...

La montée nous semble rude...

... mais la beauté du paysage récompense nos efforts...

... Et puis nous amorçons enfin la descente...

Au loin, le Cirque de Barroude nous fait de l’œil : c'est notre destination du lendemain !

Un peu plus bas, nous avons même une jolie vue sur le Mont Perdu !

La descente se poursuit dans la forêt. Nous en profitons pour faire la pause déjeuner dans un endroit à peu près plat et à l'ombre. Cela fait du bien un peu de fraîcheur. Au cours du repas, nous recevons la visite de l'Apollon qui passe et repasse, nous nargue, mais ne se pose pas...
Nous poursuivons notre descente. Celle-ci est agrémentée par de jolis bouquets de fleurs et le vol de nombreux papillons...

Le sentier laisse ensuite place à une large piste, toujours dans la forêt, longue et ennuyeuse à souhait ! Nous n'en voyons pas le bout ! Alors que des 4 x 4 passent dans un sens, puis dans l'autre, nous rêvons de monter à leur bord pour arriver plus vite à Parzan !
La piste débouche enfin sur la route... Un grosse route à grande circulation et nous devons marcher sur le bas-côté en faisant très attention ! Cette portion aussi semble interminable et le village ne se rapproche pas vite !
Arrivés à Parzan, il nous faut ensuite trouver l'hôtel où nous passerons la nuit. Nous avisons un restaurant à côté d'une station service pour y chercher le précieux renseignement. L'hôtel se trouve en face, un tout petit peu plus loin. Pourvu qu'il y ait une chambre de libre ! Heureusement, il y a tout ce qu'il faut. Nous demandons à la jeune femme s'il est possible de réserver un taxi pour le lendemain matin afin d'aller au départ de la randonnée : cela nous évitera au moins 5 km sur la route que nous venons d'emprunter pour arriver au village. Elle nous indique que cela risque de nous coûter très cher en taxi car celui-ci viendrait de Bielsa, situé à quelques kilomètres de Parzan et à l'opposé de notre destination du lendemain. Elle nous propose de voir s'il est possible que quelqu'un de l'hôtel-restaurant puisse nous emmener le lendemain moyennant une somme plus modique que celle du taxi. Nous convenons de l'horaire de 7 h pour le départ du lendemain. La jeune femme nous indique ensuite que les repas se passent au restaurant attenant et nous donne les horaires du dîner et du petit-déjeuner. L'horaire du petit-déjeuner pose problème : 8 heures, alors que nous souhaitons partir à 7 h. Nous décidons d'aller faire quelques courses au supermarché d'à côté, ce qui nous permettra de manger dans notre chambre le lendemain matin. Mais avant cela, douche et lessive s'imposent ! Nous mettons le linge suspendu à des cintres à sécher sur le balcon.
Nous partons faire nos courses au supermarché. C'est fou comme tout est tentant quand on n'a pas fait de courses depuis longtemps et que tout se trouve à portée de main ! Mais attention au poids ! Nous nous astreignons à n'acheter que ce dont nous aurons réellement besoin pour manger les 2 jours suivants, sachant qu'il nous reste chacun un repas lyophilisé, encore un peu de fromage du premier jour (oui encore et non cela n'empeste pas le fromage dans mon sac à dos !), des fruits secs et des en-cas, mais également, thé, café et sucre pour au moins 2 petits-déjeuners chacun. Nous achetons : une soupette, un fuet, du fromage, une sorte de nougat local et, pour notre petit-dejeuner du lendemain, des biscuits et 2 oranges. Nous n'oublions notre petit goûter du jour et nous nous laissons tenter par des pêches ! Et puis mon indispensable : une paire de chaussettes, ce qui n'a pas été facile parce qu'il y avait surtout des chaussettes de ski par lot de 2 ou 3... des grosses chaussettes en bouclettes qui montent jusqu'au genou. Mais ce genre de modèle ne me sera pas utile. Je trouve enfin mon bonheur : de jolies petites chaussettes roses toutes douces à motif montagne avec la composition suivante 40 % laine, 40 % lapin et 20 % élastane. Ce ne sont pas des chaussettes de randonnée mais au moins, si pour une raison ou une autre, les précédentes étaient trempées, je serai bien contente de les avoir dans les pieds mes nouvelles petites chaussettes à moins de 2 € et puis, au pire, elles me tiendront les pieds au chaud cet hiver... à moins que je les offre à ma fille, Emilie si je ne m'en suis pas servie...
En attendant l'heure du dîner, comme il y a du réseau où nous sommes j'en profite pour envoyer quelques sms, en particulier à Emilie et à Seb pour qu'ils puissent se renseigner sur la météo des deux jours à venir. En effet, le lendemain soir nous aurons notre bivouac obligatoire et nous avons entendu dire qu'il y aurait de l'orage, ce qui demande à être confirmé. Seb, d'abord, puis Emilie, me confirment la forte probabilité d'orages. Cette information ne nous réjouit pas, mais je suis contente d'avoir eu de leurs nouvelles par ce biais. Emilie, qui est seule à la maison cette semaine (enfin pas tout à fait : elle a invité une amie), m'écrit que je lui manque... Claire, ma fille aînée, et Jean, mon mari, sont en compétition d'équitation : les championnats de France à Lamotte-Beuvron et fort occupés. Le sms qui leur était destiné ne sera lu que tardivement et je n'aurai la réponse que le lendemain matin lors d'un soubresaut du réseau. Je ne pourrai pas y répondre.
Le dîner est vraiment délicieux et nous nous régalons : melon d'eau et jambon de pays, morue gratinée et ananas à la crème brûlée... Une bouteille de vin est même incluse dans le prix du dîner, mais seul Jean-Pierre se laissera tenter.
A la fin du repas, la jeune femme de l'hôtel nous confirme que c'est sa maman qui nous emmènera demain à 7 heures au point de départ de notre randonnée. Nous montons nous coucher et programmons le réveil à 6 heures, espérant que les orages annoncés le lendemain ne seront pas trop violents, ni localisés où nous serons...
Bilan de la journée : 911 mètres de dénivelé positif, 1 514 mètres de dénivelé négatif et 22,8 km !
Le réveil est programmée à 6 h 30 afin d'être prêts à prendre le petit-déjeuner à 7 heures piles. Mais celui-ci tarde un peu à venir... pourtant, il est composé de plusieurs ingrédients industriels (mini-croissant, divers gâteaux et biscuits, brique de jus de fruits), le pain de la veille a été passé au four... au moins le thé est chaud !
N'ayant pu m'empêcher de regarder une dernière fois pour voir si mes chaussettes étaient réapparues, nous partons à 7 h 50, mon sac allégé de quelques grammes...
Nous empruntons le GR11 qui démarre par une piste. Sans nous en rendre compte, comme nous le faisons en plaine, nous allongeons le pas, ce qui me déclenche assez rapidement une douleur dans la hanche. Il va falloir faire attention. La première partie se passe en forêt et nous sommes accompagnés par les chants des oiseaux, mais ils sont suffisamment cachés pour que nous ne puissions les voir... Nous profitons de la fraîcheur des arbres avant de déboucher sur une plaine qui nous offre un joli panorama.

La chaleur est écrasante et nous savons que nous avons beaucoup de kilomètres à parcourir. Nous nous concentrons sur les merveilles que Dame Nature nous offre...

Peut-être de l'Arnica...

La montée nous semble rude...

... mais la beauté du paysage récompense nos efforts...

... Et puis nous amorçons enfin la descente...

Au loin, le Cirque de Barroude nous fait de l’œil : c'est notre destination du lendemain !

Un peu plus bas, nous avons même une jolie vue sur le Mont Perdu !

La descente se poursuit dans la forêt. Nous en profitons pour faire la pause déjeuner dans un endroit à peu près plat et à l'ombre. Cela fait du bien un peu de fraîcheur. Au cours du repas, nous recevons la visite de l'Apollon qui passe et repasse, nous nargue, mais ne se pose pas...
Nous poursuivons notre descente. Celle-ci est agrémentée par de jolis bouquets de fleurs et le vol de nombreux papillons...

Le sentier laisse ensuite place à une large piste, toujours dans la forêt, longue et ennuyeuse à souhait ! Nous n'en voyons pas le bout ! Alors que des 4 x 4 passent dans un sens, puis dans l'autre, nous rêvons de monter à leur bord pour arriver plus vite à Parzan !
La piste débouche enfin sur la route... Un grosse route à grande circulation et nous devons marcher sur le bas-côté en faisant très attention ! Cette portion aussi semble interminable et le village ne se rapproche pas vite !
Arrivés à Parzan, il nous faut ensuite trouver l'hôtel où nous passerons la nuit. Nous avisons un restaurant à côté d'une station service pour y chercher le précieux renseignement. L'hôtel se trouve en face, un tout petit peu plus loin. Pourvu qu'il y ait une chambre de libre ! Heureusement, il y a tout ce qu'il faut. Nous demandons à la jeune femme s'il est possible de réserver un taxi pour le lendemain matin afin d'aller au départ de la randonnée : cela nous évitera au moins 5 km sur la route que nous venons d'emprunter pour arriver au village. Elle nous indique que cela risque de nous coûter très cher en taxi car celui-ci viendrait de Bielsa, situé à quelques kilomètres de Parzan et à l'opposé de notre destination du lendemain. Elle nous propose de voir s'il est possible que quelqu'un de l'hôtel-restaurant puisse nous emmener le lendemain moyennant une somme plus modique que celle du taxi. Nous convenons de l'horaire de 7 h pour le départ du lendemain. La jeune femme nous indique ensuite que les repas se passent au restaurant attenant et nous donne les horaires du dîner et du petit-déjeuner. L'horaire du petit-déjeuner pose problème : 8 heures, alors que nous souhaitons partir à 7 h. Nous décidons d'aller faire quelques courses au supermarché d'à côté, ce qui nous permettra de manger dans notre chambre le lendemain matin. Mais avant cela, douche et lessive s'imposent ! Nous mettons le linge suspendu à des cintres à sécher sur le balcon.
Nous partons faire nos courses au supermarché. C'est fou comme tout est tentant quand on n'a pas fait de courses depuis longtemps et que tout se trouve à portée de main ! Mais attention au poids ! Nous nous astreignons à n'acheter que ce dont nous aurons réellement besoin pour manger les 2 jours suivants, sachant qu'il nous reste chacun un repas lyophilisé, encore un peu de fromage du premier jour (oui encore et non cela n'empeste pas le fromage dans mon sac à dos !), des fruits secs et des en-cas, mais également, thé, café et sucre pour au moins 2 petits-déjeuners chacun. Nous achetons : une soupette, un fuet, du fromage, une sorte de nougat local et, pour notre petit-dejeuner du lendemain, des biscuits et 2 oranges. Nous n'oublions notre petit goûter du jour et nous nous laissons tenter par des pêches ! Et puis mon indispensable : une paire de chaussettes, ce qui n'a pas été facile parce qu'il y avait surtout des chaussettes de ski par lot de 2 ou 3... des grosses chaussettes en bouclettes qui montent jusqu'au genou. Mais ce genre de modèle ne me sera pas utile. Je trouve enfin mon bonheur : de jolies petites chaussettes roses toutes douces à motif montagne avec la composition suivante 40 % laine, 40 % lapin et 20 % élastane. Ce ne sont pas des chaussettes de randonnée mais au moins, si pour une raison ou une autre, les précédentes étaient trempées, je serai bien contente de les avoir dans les pieds mes nouvelles petites chaussettes à moins de 2 € et puis, au pire, elles me tiendront les pieds au chaud cet hiver... à moins que je les offre à ma fille, Emilie si je ne m'en suis pas servie...
En attendant l'heure du dîner, comme il y a du réseau où nous sommes j'en profite pour envoyer quelques sms, en particulier à Emilie et à Seb pour qu'ils puissent se renseigner sur la météo des deux jours à venir. En effet, le lendemain soir nous aurons notre bivouac obligatoire et nous avons entendu dire qu'il y aurait de l'orage, ce qui demande à être confirmé. Seb, d'abord, puis Emilie, me confirment la forte probabilité d'orages. Cette information ne nous réjouit pas, mais je suis contente d'avoir eu de leurs nouvelles par ce biais. Emilie, qui est seule à la maison cette semaine (enfin pas tout à fait : elle a invité une amie), m'écrit que je lui manque... Claire, ma fille aînée, et Jean, mon mari, sont en compétition d'équitation : les championnats de France à Lamotte-Beuvron et fort occupés. Le sms qui leur était destiné ne sera lu que tardivement et je n'aurai la réponse que le lendemain matin lors d'un soubresaut du réseau. Je ne pourrai pas y répondre.
Le dîner est vraiment délicieux et nous nous régalons : melon d'eau et jambon de pays, morue gratinée et ananas à la crème brûlée... Une bouteille de vin est même incluse dans le prix du dîner, mais seul Jean-Pierre se laissera tenter.
A la fin du repas, la jeune femme de l'hôtel nous confirme que c'est sa maman qui nous emmènera demain à 7 heures au point de départ de notre randonnée. Nous montons nous coucher et programmons le réveil à 6 heures, espérant que les orages annoncés le lendemain ne seront pas trop violents, ni localisés où nous serons...
Bilan de la journée : 911 mètres de dénivelé positif, 1 514 mètres de dénivelé négatif et 22,8 km !
Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé, Christopher McCandless (Into the Wild)
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Encore une immersion plus que réaliste ! La photo des fleurs...superbe ! 
Ta douleur à la hanche s'est donc vite estompée alors !?

Ta douleur à la hanche s'est donc vite estompée alors !?
"Je préfère le vin d'ici à l'au-delà ". F. Blanche
"La seule chasse, qui à mes yeux, affiche encore de nos jours une certaine légitimité, reste sans conteste la chasse d'eau ! ". Anonyme
"La seule chasse, qui à mes yeux, affiche encore de nos jours une certaine légitimité, reste sans conteste la chasse d'eau ! ". Anonyme