Prise par tout un tas d'autres activités, j'avais laissé un peu de côté la suite de mes aventures pyrénéennes... Voici l'épilogue !
Durant les derniers jours de notre périple, ma fille aînée et mon mari participaient aux Championnats de France de TREC (Techniques de Randonnée Equestre de Compétition) à Lamotte-Beuvron (41)... C'est sous une chaleur accablante que Claire, qui concourait en individuel, passait péniblement l'épreuve de Parcours de d'Orientation et de Régularité (POR), la maîtrise des allures fût un peu mieux et le Parcours en Terrain Varié (PTV), lui permis de remonter dans le milieu du classement ! La déception de ces résultats moyens, fut très vite oubliée quand son papa et son équipe devinrent vice champions de France le vendredi 22 juillet !
Le tour au galop dans la carrière d'honneur... Au premier plan, Jean, mon mari et sa jument Snowflakes (dite Snow) !
Le lendemain soir, Jean et Emilie, ma fille cadette (Claire reprenant le travail le lundi), débarquaient dans les Pyrénées pour terminer les vacances avec nous...
Si je le peux je mettrai quelques photos plus tard de ces deux semaines passées en famille... Mais il y a une randonnée que nous avons faite ce 3 août et que nous pourrions appeler "le chaînon manquant"...
Souvenez-vous le 31 juillet 2015, en raison des conditions météo épouvantables, nous avions dû renoncer à faire la dernière étape de notre premier tronçon de la Haute Randonnée Pyrénéenne (HRP) qui passait par les lacs d'Arratille...
Le gave du Marcadau "gonflé à bloc" (31 juillet 2015)...
En ce 3 août, le débit est réduit !
Le ciel est bleu et les conditions sont idéales, il faut en profiter !
Un peu plus bas, ce magnifique Pin à crochets nous avait fait la révérence...
Nous sommes saisis par le caractère sauvage de cette superbe vallée...
... où les cascades coulent paisiblement...
Un peu plus loin, je suis attirée par cette cascade que j'ai très envie de photographier de plus près... Mais pour cela, il faut s'écarter du chemin et il y a 5 à 10 minutes de marche pour arriver auprès. Jean continue son chemin, tandis que Jean-Pierre m'attend au bord du chemin le temps que je fasse l'aller-retour.
Je ne suis pas satisfaite de la première photo...
Alors, je monte un peu plus haut, je m'installe pour la photo et là, mes yeux tombent là-dessus !
Je n'avais jamais vu une telle merveille ! Swertie vivace (
Swertia perennis)...
Une photo de la cascade quand même avant de repartir !
Je rejoins Jean-Pierre tout sourire et lui montre la photo de la petite merveille. Je n'en reviens pas d'une telle chance : il aura donc suffit que je m'écarte du chemin, que je me décale de quelques mètres pour réussir ma prise de vue, que mon regard se pose là et pas ailleurs pour la découvrir... Presque incroyable ! Cela me refait penser au Lis des Pyrénées que je rêvais de rencontrer et qui est apparu à peine 5 minutes après avoir dit à Jean-Pierre qu'il ne manquait plus que lui pour la journée soit complète ! C'est à se demander d'où vient cette chance : entre le vœu qui se réalise et la découverte alors que je n'aurai pas dû m'écarter du chemin...
Bref, toute à mes réflexions et après une bonne grimpette intense pour tenter de rattraper Jean, nous arrivons enfin au Lac d'Arratille où il nous attendait sans s'inquiéter de notre retard...
Nous en profitons pour faire une petite pause bien méritée...
... et puis nous repartons en direction du Col d'Arratille...
... laissant le lac d'Arratille s'éloigner...
Nous voici au lac du Col d'Arratille !
... et puis très rapidement au Col d'Arratille où nous ne résistons pas à faire une petite pause (pose) devant le Vignemale !
Il nous faut maintenant rejoindre le Col des Mulets (en face)...
On se retourne pour voir le chemin parcouru et admirer le paysage grandiose !
Une fois passé le col, nous descendons en direction du refuge des Oulettes de Gaube...
Et c'est ici, au milieu de l'aire de bivouac, face à l'impressionnante face Nord du Vignemale que nous ne nous lassons pas d'admirer...
... que nous ferons la pause pique-nique !
En faisant un petit détour devant le refuge, les Linaigrettes subliment la vue déjà magnifique sur le Vignemale (il aura quand même fallu que je me mouille les pieds pour faire cette photo)...
nous poursuivons la descente et admirons la vue plongeante sur le lac de Gaube...
Arrivés à la hauteur de l'hôtellerie du lac de Gaube, une surprise nous attend !
La randonnée aura été décidément riche en rencontres !
Nous arrivons au parking du Pont d'Espagne après avoir parcouru 25,4 km et 1 350 mètres de dénivelé. La boucle est bouclée, la randonnée inachevée de l'année dernière est faite et elle était superbe. Nous sommes tellement contents !
L'heure est maintenant au bilan de ce deuxième tronçon de la HRP, totalement différent de celui de l'année dernière. Tout d'abord, nous sommes partis un peu plus légers, mais avec de bons sacs à dos quand même (environ 13 kg pour le mien et 15 kg pour celui de Jean-Pierre) car nous avons fait beaucoup plus de nuits en refuge. Nous avons aussi fait plus de rencontres et de jolies rencontres car moins en autonomie, les repas pris en commun aux refuges facilitant les échanges. Ces échanges, je ne les pensais pas aussi faciles en raison de la barrière de la langue, le périple se déroulant en grande partie en Espagne et n'ayant plus pratiqué l'espagnol depuis des années. Finalement, en mélangeant espagnol, anglais et français, tout c'est très bien passé et j'ai même pris du plaisir à voir que j'arrivais à me faire comprendre !
Des fleurs, des fleurs et encore des fleurs, des oiseaux, des isards, des marmottes... J'aime aussi ces rencontres-là et nous avons été gâtés !
Des paysages tellement différents de l'année dernière avec 3 journées intenses : Conangles - Bénasque / Bénasque - Portillon / Portillon - La Soula. Nous sommes unanimes avec Jean-Pierre sur la partie "haute montagne" qui nous a vraiment plu : cheminement à trouver avec, pour seuls guides, les cairns, progression dans la neige qui était restée en abondance cette année, même la descente vers Bénasque dans le brouillard avec le cheminement à trouver dans les névés, puis les éboulis fut un régal !
Nous nous sommes servi de tout ce que nous avions emmené et il n'y avait donc rien d'inutile dans nos sacs à dos. Par contre, il nous a manqué : un petit tube de colle forte (qui aurait permis de recoller mes lunettes de soleil), un petit rouleau de ruban adhésif armé (qui peut servir à réparer tout un tas de choses, dont mon bâton : si nous avions eu de quoi le réparer dès qu'il a commencé à donner des signes de faiblesse, je n'en aurai pas perdu un morceau) et, surtout, un petit tube de crème pour mettre sur mes pieds échauffés (parce que la crème à mettre sur le visage n'est vraiment pas prévue pour et donc peu efficace) ! Notre check-list est donc complétée pour les aventures de l'année prochaine qui seront complètement différentes, mais chut... Pour l'instant, tant que c'est à l'état de préparatif, il est trop tôt pour en parler...
