Sur la route du retour vers la Seine et Marne, petit détour par la forêt de Fontainebleau, que je ne connais absolument pas. De beaux sous-bois, mais absolument rien...
Si ! Par miracle j'aperçois un chapeau tout rond qui dépasse d'un petit tas de mousse... J'hésite à le retourner nonchalamment du pied, comme par dépit... et me ravise. Je fis bien car c'est un joli petit bolet rouge qui s'offre à mon couteau désoeuvré. Quel heureux hasard ! Je viens justement de passer du temps sur ces bolets à pores rouges pour cerner leurs différences. Voilà que je vais pouvoir mettre mes notes en application sur un champignon en chair et en os !!!
Mais bon, par prudence, je viens solliciter les experts avant de passer à la poêle ce qui sera sans doute le dernier bolet de l'année...
Je vous expose mon raisonnement.
Champignon à tubes, charnu, à pied assez massif et à pores fins : c'est un Boletus.

Ses pores sont rouges : sans le couper, on peut donc aisément deviner que sa chair bleuira puisque c'est, sauf erreur de ma part, le cas de tous les bolets à pores rouges.

Le pied me semble en outre dépourvu de réseau : il est plutôt recouvert d'un fin "grain" rouge.

Enfin, le pied est très dur et le chapeau est feutré, couleur "chocolat".
Tout cela m'oriente très clairement vers le Bolet à pied rouge (Boletus erythropus).
Cependant, un "détail" de taille retient mon attention :

Je n'ai pas encore coupé le specimen pour attendre le dernier moment avant la cuisson, mais j'ai légèrement taillé la base du stipe, qui a laissé apparaitre une intense couleur violette : serait-ce le fameux "rouge-betterave" du Bolet de Quelet ? Cela étant, ce violet n'apparait pas vraiment de façon prononcé à la surface extérieure du stipe comme sur de nombreuses illustrations de Bolet de Quelet.
Me voilà donc dubitatif, une fois encore...

Je remercie d'avance ceux qui voudront bien m'aider sur ce coup (et peut-être, qui sait, à goûter ce champignon qui ne fait pas l'unanimité pour me faire une idée de son goût par moi-même !).