Mercredi 2 août
Nous nous réveillons à 5 h 15, plions la tente, préparons nos sacs et, après avoir pris le petit-déjeuner, partons à 6 h 45.
Nous commençons par descendre et arrivons dans les temps indiqués au panneau variante alpine. Plus courte (1 heure de moins que par l'itinéraire classique) et surtout beaucoup plus jolie et technique, c'est par ici que nous décidons de passer. Cela commence très fort par une montée très raide. Au fur et à mesure de notre progression, nous découvrons la magnifique vue sur les aiguilles et profitons de chaque endroit dégagé pour faire quelques photos...
Nous faisons une petite pause à l'ombre d'un magnifique pin avant d'attaquer la partie équipée de mains courantes...
Il y a énormément de monde, nous avons bien fait de prendre notre temps...
Un petit zoom pour avoir un aperçu de la surfréquentation...
Quand nous arrivons le groupe est passé et il n'y a personne à la descente, nous pouvons donc nous engager dans la montée...
A mon tour de m'élever, mais le premier pas est un peu haut et mon sac bien lourd. Je réussis tant bien que mal à me hisser jusqu'à la chaîne, après c'est tout facile...
C'est encore plus beau une fois là-haut...
Et puis, nous entamons la descente sur le col de Bavella dans ce paysage à la fois minéral et grandiose...
Nous arrivons au col de Bavella un peu après 11 h 30. Jean-Pierre m'offre le déjeuner au restaurant "Les Aiguilles de Bavella". Nous craquons pour une omelette au Brocciu et à la menthe, accompagnée d'une salade composée. La tarte aux myrtilles proposée au menu n'étant pas disponible, je me consolerai avec un cône glacé...
Nous avons même eu droit à à la visite d'un invité d'honneur au début de notre repas. Hésitant, il a failli s'installer à notre table, mais a préféré celle du voisin. Ne voulant pas déranger ledit voisin, j'ai laissé à Jean-Pierre le soin de le photographier, tout en ne sachant pas de qui il s'agissait vraiment. La seule chose que je savais c'est que je le trouvais très beau... Il s'appelle Jason (Charaxes jasius pour être plus précis) !
Je ne l'identifierai qu'au retour à la maison et, après avoir eu la confirmation de son identité sur le forum, j'ai un peu regretté de ne pas avoir tenté la photographie moi aussi. En tous cas, nous l'avons cherché pendant tout le séjour et étions persuadés l'avoir raté, je vous laisse imaginer notre joie après coup de l'avoir vu de si près !
Repus, nous repartons à 13 h 45. Il reste 2 heures de marche avant l'arrivée au refuge d'I Paliri. On nous avait prévenus qu'une vague de chaleur était arrivée, maintenant que nous sommes plus bas, nous la sentons bien la chaleur... D'abord, nous commençons par descendre (200 m de dénivelé), puis nous montons de 200 m de dénivelé et redescendons avant de terminer par une dernière montée. Nous évoluons dans de magnifiques forêts et profitons des éclaircies entre les arbres pour admirer le paysage...
Je souffre un peu de la chaleur et j'ai l'impression d'avoir du mal à digérer mon omelette.
Nous savons que le refuge n'est plus très loin quand nous voyons un écriteau informant que la source étant tarie, il faut prendre de l'eau à la douche située à quelques mètres.
Dans un premier temps, nous nous rendons au refuge situé un peu au-dessus de la source et de la douche. Pour la première fois depuis que nous avons commencé le GR20, nos tee-shirts sont blancs du sel de notre transpiration : cela en dit long sur la chaleur qu'il fait. Le refuge étant situé à 1 055 m, nous ne bénéficions plus de la fraîcheur liée à l'altitude.
Nous commençons par nous désaltérer au refuge et discutons avec le gardien, son employé et Yuval que nous venons de retrouver. Il y a également un groupe de 4 jeunes (18 - 20 ans environ) qui viennent d'arriver. C'est leur premier jour. Il y en a un qui est épuisé. Il ne sait pas s'il va pouvoir continuer demain. Ses amis l'encouragent.
Puis nous nous décidons à trouver un emplacement pour planter notre tente. Pendant que Jean-Pierre discute avec Anne, Amélie et Laurent, je pars à la douche et en profite pour remplir ma poche à eau. Pendant que j'attends que la douche, occupée par le plus fatigué des jeunes, se libère, j'observe le reste du groupe : l'un d'entre eux est en train d'apprendre à faire sa lessive grâce aux conseils de l'un des camarades. Ils sont touchants... J'aime bien cette solidarité aussi. J'espère qu'ils iront au bout de leur aventure.
Pour ce qui me concerne, comme demain c'est le dernier jour, pas de lessive car j'ai suffisamment de vêtements propres pour terminer (et d'autant plus que ma petite valise m'attend à la voiture avec une tenue plus "civilisée").
Avant le repas, nous nous retrouvons avec Anne, Amélie, Laurent et Yuval pour un petit verre tous ensemble et une photo du groupe...
L'heure du dîner arrive. Je n'ai pas très faim mais me force à manger : charcuterie, pâtes et viande en sauce. Je laisse le fromage à Jean-Pierre.
Après le repas, alors que je m'apprête à régler mes consommations au gardien, je ne me sens pas bien. Je laisse tout en plan pour aller vomir en contrebas du refuge, laissant à Jean-Pierre le soin de payer.
Après un rapide nettoyage pour tenter de rendre place nette, je retourne à la tente dans le but de me coucher. Je vomis une seconde fois. Je me couche enfin mais j'ai d'un coup très mal aux jambes. D'abord les mollets, puis cela remonte jusqu'aux cuisses. Je ne sais pas pourquoi je pense que je fais peut-être un œdème comme avait fait Amélie. J'ouvre la tente et mets mes jambes à l'extérieur de la tente, en hauteur sur mon sac à dos. La douleur remonte ensuite jusqu'au bas du dos. Finalement, je pense qu'il s'agissait plutôt de courbatures. Et c'est ainsi, bizarrement installée, pas en forme, avec des douleurs dans tout le bas du corps et l'estomac retourné, que je passerai une très mauvaise nuit...
Bilan de la journée : d'après le topo 429 m de dénivelé (je trouve que cela fait peu...) et 12 km.
