Bonjour à tous !
Après la
saison 1, voici les épisodes de la saison 2 de Gentiane et Jean-Pierre sur la HRP (Haute Randonnée Pyrénéenne)...
A l'inverse de l'an dernier, nous commencerons notre séjour par ce trek, puis terminerons les vacances tranquillement avec mon mari et ma fille qui nous rejoindront à partir du 23 juillet.
Comme d'habitude, Jean-Pierre a préparé méticuleusement l'itinéraire en essayant d'équilibrer les distances et les dénivelés, en fonction de nos points d'atterrissage. Il a lu et relu les différents topos et préparé l'itinéraire pour nous faire passer dans les plus beaux paysages. Cette année par contre, nos sacs seront plus légers : nous dormirons, dînerons et petit-déjeunerons en refuge ou en hôtel et achèterons des pique-niques pour nos déjeuner. Un bivouac est cependant indispensable : le refuge de Barroude ayant brûlé, il nous faudra emmener de quoi dormir (duvet, matelas et, non pas une tente -trop lourde- mais une bâche, qui devrait nous permettre de nous protéger... pourvu que ce jour-là il n'y ait ni pluie, ni orage !) et de quoi manger (un dîner lyophilisé pour le bivouac obligatoire et un d'avance au cas où, de quoi faire 2 petits-déjeuner, des en-cas...). Normalement, la veille du bivouac obligatoire, nous serons en Espagne, à Parzan, nous pourrons nous y ravitailler et acheter de quoi pique-niquer pour le lendemain... Mais nous n'en sommes pas encore-là car ce bivouac aura lieu l'avant-dernier jour du trek...
La première difficulté sera le départ de la randonnée : elle débute en Espagne, dans les Encantats. Nous comptons laisser la caravane au camping à Luz-Saint-Sauveur : c'est là que nous poursuivrons les vacances avec le reste de la famille. Il y a plus de 200 km (et plus de 3 h de route) entre le camping et le point de départ du trek ! Heureusement, j'ai un ami dans les Pyrénées qui accepte de nous servir de chauffeur pour que débute notre aventure... Un grand merci à toi, Seb, pour ton aide !
Mais avant que Seb nous emmène, il nous faut braver encore quelques difficultés : les refuges que nous souhaitons réserver sont complets ! Jean-Pierre a dû, moins d'une semaine avant le départ, revoir l'itinéraire des deux premiers jours, afin d'adapter celui-ci aux refuges que nous pouvons réserver. Au lieu du Port (Col) de la Bonaigua, la randonnée débutera d'Espot, un peu plus loin... Seb est d'accord pour nous y conduire, même si c'est plus loin.
Nous projetons de partir pour Luz-Saint-Sauveur le samedi 9 juillet au matin de façon à arriver tranquillement dans la journée et d'avoir notre dimanche de repos avant d'attaquer la randonnée le lundi... Sauf que le Tour de France passe par Luz ce samedi aux alentours de 12 h... Renseignements pris, la route sera fermée à partir de 8 h ! Nous décidons donc de partir le vendredi soir après le dîner... Pour moi, ce sera juste : bouclage des derniers dossier à 19 h 15... une petite course à faire avant de rentrer à la maison, dîner rapide, douche et c'est à près de 22 h que nous quittons notre Touraine pour les Pyrénées... J'essaie tant bien que mal de tenir compagnie à Jean-Pierre, mais sur l'autoroute je finis par m'endormir... Nous arrivons à Soulom (situé à peine à 30 minutes de Luz) à 5 h du matin et stationnons la caravane sur un parking afin de nous y reposer un peu. Le réveil est mis à 7 h et nous reprenons la route, arrivant au camping à 7 h 20. Nous attendrons un peu plus longtemps que prévu l'ouverture automatique de la barrière qui, programmée pour 7 h 30, s'ouvrira 10 minutes plus tard... Nous pouvons enfin installer la caravane et retourner nous coucher... Une sieste programmée l'après-midi et un coucher de bonne heure le soir-même nous permettront de finir de récupérer. Le lendemain, nous serons frais et dispos pour une petite balade qui nous permettra de trouver quelques girolles. Et le lundi 11 juillet, après un réveil en fanfare avant l'heure officielle en raison des orages, l'aventure commence enfin !
Il nous faut être prêts pour 7 h 10 car un taxi nous attend pour nous conduire à Pierrefitte-Nestalas où nous prenons un bus qui nous emmène à Tarbes (arrêt Hôpital comme convenu avec Seb). Le bus arrive à l'heure dite, 8 h 55, et nous dépose derrière l'hôpital. Nous retrouvons Seb aux urgences (il vaut mieux que ce soit avant que pendant le trek). Notre chauffeur connaît la route jusqu'à Vielha... Ensuite, il fait confiance aux co-pilotes... Sauf que la co-pilote c'est moi et mon sens de l'orientation... Ce qui devait arriver arriva : on se trompe de route ! Heureusement, Jean-Pierre qui, lui, a un GPS dans le cerveau émet un doute... et après avoir interrogé une passante, nous rebroussons chemin et prenons la bonne direction. Nous avons perdu du temps, ce qui met un petit coup de stress à Jean-Pierre. Un deuxième petit contre-temps vient en rajouter une couche : alors que nous pensions pouvoir monter plus haut dans le Parc National d’Aigüestortes, nous sommes obligés de nous arrêter plus bas, la circulation n'étant autorisée qu'aux taxis 4x4 qui moyennant une somme assez élevée permettent aux randonneurs d'aller jusqu'au lac, voire jusqu'au refuge, point de départ de notre trek. Renseignement pris, les 4 km et 400 m de dénivelé que nous devions faire se transforment en 9 km (pour le dénivelé nous le saurons à l'arrivée)...
Dans l'immédiat, il nous faut déjeuner car il est déjà 13 h : les randonneurs ne peuvent pas partir le ventre vide, ni notre chauffeur ! Ce sera un pique-nique vite fait, genre sandwich du randonneur : pain de la veille (j'ai honte), jambon de pays et fromage de brebis des Pyrénées, melon... Comme l'orage menace, le pique-nique sera vite expédié. En plus, devant le kilométrage plus élevé que prévu, il nous faut prendre congé de notre chauffeur, non sans l'avoir une nouvelle fois remercié pour son aide et sa gentillesse. Encore merci, Seb, sans toi l'aventure n'aurait jamais commencé !
J'allais oublier : l'Epilobe photographiée pendant une petite pause sur le bord de la route...
Tu avais raison, Seb, cela "sentait bon le champignon" dans cette forêt (peut-être pas ceux recherchés, mais celui-ci je l'ai trouvé photogénique) !
En chemin, un Gazé sur une orchidée...
Sans le ciel gris, les paysages auraient été superbes...
Malgré le poids des sacs (environ 13 kg pour moi, 14 pour Jean-Pierre), après 2 h 30 de marche, 9,8 km, 787 m de dénivelé positif, 41 m de dénivelé négatif, nous arrivons au refuge d'Amitges...
A la faveur d'une éclaircie, nous profiterons des magnifiques paysages entourant le refuge...
... puis d'une douche bien chaude pour 1 € par personne.
Le dîner est copieux : soupe (bouillon de poule - vermicelles), un plat composé de pois chiches, œufs durs, oignons et herbes aromatiques, viande de porc agrémentée d'une sauce à la délicieuse saveur de champignons, une pêche pour dessert.
Nous nous couchons de bonne heure et programmons le réveil pour 6 h 30 le lendemain.